Rendez-vous est donné à Voisines, petit village paisible de la haute vallée de la Suize. Le village existe depuis l’époque gallo-romaine. Des vestiges de construction ont été découverts dans le vallon de Bercey à 3 km au nord du village en direction d’Ormancey. La commune s’étend sur plus de 1900 ha et la moitié est en forêt. De nombreuses sources débouchent sur les flancs calcaires des collines donnant à la nature des charmes variés.
Dans notre vie courante trépidante on a besoin de temps en temps de se ressourcer avec la nature. Autour de Voisines le silence règne dans la campagne et les forêts. Venir chercher ici de nouvelles forces dans de douillets havres de paix, donne un peu de contraste, un peu de sauvage à notre existence.
Trente-six marcheurs s’élancent pour une randonnée tonique. Les paysages qui nous entourent s’étirent jusqu’à l’horizon, entrecoupés de forêts, de prairies, de cours d’eau, de friches. Leur beauté est l’héritage que nous ont laissé les anciens.
Un petit chemin remonte la vallée de la Suize. Nous contournons sa source sur le territoire de la commune de Courcelle-en-Montagne. La Suize parcourt une quarantaine de kilomètres avant de se jeter dans la Marne au nord de Chaumont. Plusieurs failles dans le sous-sol calcaire occasionnent des pertes. Elle disparaît peu après sa source en aval de Voisines avant de resurgir à Ormancey.
Le site des sources de la Suize constitue un des pôles naturels majeurs du département de la Haute-Marne. Sur le plateau le calcaire affleure. Il n’admet qu’une maigre couverture de pelouses sèches de plus en plus colonisée par les arbustes. De nombreuses espèces protégées de la faune et de la flore y trouvent un habitat idéal. Le fond du vallon est occupé par un étang et un marais tufeux avec sa végétation typique.
Aux confins des territoires de Voisines et de Courcelles-en -Montagne, on observait jadis de vastes chaumes parcourus extensivement par les troupeaux gardés par les pâtres des villages. La pelouse originelle couvrait l’ensemble du plateau ainsi que les versants. Une partie de la zone a été remise en culture et le versant évolue naturellement vers la reforestation.
A mi- chemin, aux abords de Courcelles-en-Montagne, de beaux paysages panoramiques s’étalent à perte de vue sur le plateau de Langres, avec en point de mire la ville du même nom et les deux tours de la cathédrale.
Le chemin du retour est majoritairement forestier. La nature bien verte conserve encore le souvenir de la brûlante énergie estivale de l’été. La végétation n’a pas encore revêtu ses habits d’automne aux couleurs flamboyantes qui colorent nos paysages, mais cela ne saurait tarder dans les prochaines semaines.
Bienvenue à Bénédicte.
A.P.