Jeudi 23 mai
Rendez-vous à Saints-Geosmes pour un départ à 6H45, les 50 participants étaient à l’heure il nous manquait Elisabeth qui avait fait une mauvaise chute la veille lors d’une séance de sport au gymnase de Saints-Geosmes.
Nous prenons la direction du sud et le trajet s’annonce long puisque nous avons plus de 800 km en autocar pour nous rendre à notre destination.
À Bourg en Bresse c’est avec plaisir que nous retrouvons Farid qui nous avait véhiculé lors de notre séjour en Corse en 2024.
Etant donné qu’une majorité des participants se connaissent, les discussions vont bon train durant le trajet.
Nous traversons la vallée de la Maurienne et franchissons le tunnel du Fréjus en prenant la direction de Gênes et une succession de ponts et de tunnels (plus de 120 tunnels furent traversés) comptage réalisé au retour.
En traversant Gênes nous sommes interpellés par le nombre de ponts et surtout la hauteur de ceux-ci.
Arrivée à 19H30 à l’hôtel Aulla qui sera notre camp de base. Chacun ayant récupéré les clés des chambres c’est rapidement qu’il faut se rendre au restaurant pour se ressourcer. Les repas servis par le restaurant de l’hôtel sont copieux et équilibrés ainsi que les paniers repas.
Vendredi 24 mai
Le programme prévu ce jour ne nous laisse pas le temps de faire la grasse matinée 8H00 départ de l’hôtel.
Nous prenons la direction de la ville de La SPEZIA dans la région de la Ligurie située entre Gênes et Florence. Cette région a été occupée par l’homme depuis la préhistoire et s’étendait depuis Nice jusqu’au fleuve de l’Arno.
Nos guides : Laura, Guiseppe et Gianluca nous accompagnerons tout au long de notre séjour.
La ville de La Spézia est une ville portuaire où le balai des porte containers est important. Cette ville dispose par ailleurs d’une importante base navale base maritime. Sa position géographique et les chaines de montagne protège son port des vents violents et bénéficie d’une grande profondeur permettant à nombreux bateaux de pouvoir accoster sans difficultés.
Son golfe appelé aussi Golfe des poètes, car de nombreux écrivains dont DH Laurence, George Sand, Pétraque… l’ont valorisé dans leurs écrits.
CINQUE TERRE
En 1992 l’UNESCO a inscrit le territoire des Cinque Terre sur la liste du patrimoine mondial des paysages culturels. Les Cinque Terre font partie d’un parc national dont la superficie est réduite car il ne s’étend que sur 3860 hects pour 4000 habitants.
Les Cinque Terre sont sur le bord de la Méditerranée tournées vers l’ouest d’où un climat tempéré et méditerranéen.
Pour accéder aux villages des Cinque Terre le seul moyen d’y accéder est de se déplacer par le train l’accès des bus est interdit.
La région vit essentiellement du tourisme étant donné que ce sont plus de 4 000 000 de visiteurs qui sont accueillis aux Cinque Terre.
De très nombreux circuits pédestres traversent ce territoire. Le Parc National des Cinque Terre possède plus de 120 kilomètres de sentiers le long de la côte (48 sentiers). Les sentiers sont payants, les randonneurs paient un droit d’utilisation pour en assurer l’entretien.
Notre point de départ de ce jour est Romaggiore, village de pécheurs construit au 8eme siècle par les Génois. Petit village niché dans une calanque. Les maisons empilées en cascade, collées les unes aux autres nous laissent sans voix. Toutes les maisons sont colorées de ton pastel (ocre, rouge, jaune et rose) et son origine permettait aux pécheurs de reconnaitre plus facilement leur maison lorsqu’ils étaient en mer.
La carte postale comme on en rêve : la mer, les maisons colorées dans un espace réduit et en fond de tableau la montagne.
Après avoir sillonné les petites rues du village nous prenons de la hauteur pour admirer le panorama, la progression se fait sur un terrain escarpé où certains souffrent un peu mais le rythme est adapté à l’ensemble du groupe. Chacun comprend que nous ne sommes pas sur notre plateau de Langres avec l’objectif d’avaler des kilomètres, dans notre situation il est impératif d’atteindre le sommet. Nous cheminons entre des murs de pierres sèches élevés par les Génois au 12ème Siècle et qui sont encore en place et le maquis de chênes verts. Nous découvrons les terrasses où la vigne était une des principales cultures. L’accès aux terrasses ne peut se faire qu’à pied, l’accès des engins est impossible. C’est à ce moment là où l’on mesure toute la difficulté pour entretenir les terrains et redescendre les récoltes aux villages.
A partir des années 60 l’exode rural est passé par là et de nombreuses fermes ont été abandonnées et à ce jour la volonté de cette région est de redynamiser les cultures et la vigne. De nombreux citronniers jalonnent notre parcours dont les fruits sont encore sur les arbres.
La volonté de quelques vignerons a permis de mettre en valeur le vin blanc produit sur les coteaux et ont obtenus une AOP en 1975. Ceux-ci se sont inspiré des Suisses de la région de Lavaux et ont installé des mono rails pour atteindre et faciliter le travail, à ce jour ce sont une trentaine de mono rails qui demeurent en activité.
A l’arrivée pour le repas de midi, Guiseppé nous a offert un concert d’orgues dans l’église de Nostra Signore Della Saluté.
Au fil de notre progression nous découvrons des panoramas à couper le souffle sur la mer et les villages au pied de la montagne. Les trois groupes formés par nos guides prennent des parcours différents pour redescendre vers Corniglia et pour le groupe des « super Gazelle » entrainé par Laura, a pris la direction de Manarola.
Retour à l’hôtel avec quelques courbatures.
Dimanche 25 mai
Direction Levanto village fortifié depuis le 13eme siècle pour défendre Pise face à Gênes. Ce village dispose d’un centre médiéval. Andersen demeura longtemps à Levanto et y écrivit de nombreux contes.
Les églises Italiennes sont caractérisées par une construction de pierres. Alternant Serpentinite (noire) et calcaire (blanc) symbolisant le bien (blanc) et le mal (noir). L’église Saint André fut une Co cathédrale.
Ce sont 320 m de dénivelé pour atteindre le promontoire de DelMesco, les super gazelles ont avalé 1650 marches.
La répartition des groupes se fait naturellement en fonction des conditions physiques
1er groupe : super gazelles,
2eme groupe : les « gazelles »
Et le 3eme groupe : les contemplatifs.
La progression se fait au milieu des chênes verts, des châtaigniers et de la végétation méditerranéenne : bruyères, cystes, immortelles, pistachiers, arbousier la myrte… Beaucoup de jasmins en fleur courent sur les murs et embaument les sentiers.
L’arrêt pour le repas de midi se fait dans un cadre idyllique avec vue plongeante sur la mer.
Le retour à La Spézia se fait par le train où l’on se croirait dans le métro à Paris tant la foule est dense.
Lundi 26 mai
Chacun commence à se familiariser avec les escaliers ou les roches qui forment les sentiers,
Notre point de départ est en direction de La Spézia où nous prenons le bateau pour aller randonner sur l’ile de Palméria située en mer de Ligurie à l’extrémité occidentale du golfe de La Spézia. Cette ile faisait partie de la défense de La Spézia avec des anciens ouvrages militaires, dont un fort qui est toujours occupé par les militaires et un troupeau de chèvres. Celles-ci sont habituées au tourisme et emboitent le pas aux randonneurs pour bénéficier de quelques aliments et font leur show sur les tables de piquenique.
On note la présence de grottes : la Grotte Azzurra visitable en barque et la Grotte dei Colombi accessible uniquement par des cordages. Dans cette dernière il fut découvert des vestiges du passage de l’ours entre 15 et 20 000 ans av. JC. Des restes de sépultures humaines confirment la présence de l’Homme sur l’ile depuis plus de 5000 ans. Cette ile a servi de prison au XIXème siècle. Par ailleurs sur la partie méridionale se trouvait une carrière de marbre noir à striures dorées dont l’extraction ne se faisait que manuellement aujourd’hui abandonnée. Sylvie aurait trouvé son bonheur.
Après la randonnée du matin nous reprenons le bateau pour traverser la baie et accoster à Porto Vénéré, petit village fortifié de pécheurs construit durant la république de Gênes entre le XIIème siècle et le XIIIème siècle. Un château génois a été construit pour surveiller l’entrée du chenal
Les moines grecs bénédictins ont fondé une abbaye et érigé une église médiévale de style byzantin.
Nous cheminons dans les rues étroites de Porto Vénéré et dégustons des glaces italiennes.
Pendant qu’une partie du groupe faisait du tourisme, les « super gazelles » entrainées par Laura gambadaient dans la nature avec un parcours très technique et 400m de dénivelé pour 12km de randonnée. A l’arrivée la bière ou une glace furent les bienvenus pour nos valeureux marcheurs un peu épuisés mais heureux d’avoir réussi ce parcours. Ils n’ont pas oublié Sylvie avec quelques pierres ramassées le long du parcours.
Mardi 27 mai
L’orage est venu jouer les trouble-fête ce matin et impose un changement de programme pour la sécurité de tous, étant donné le risque de chutes sur les roches. Le choix retenu par nos guides et de faire une visite de Recco haut lieu de la gastronomie et renommé pour la « Foccacia di Recco » : le plat se compose d’une très fine couche de pâte à pain non levée sur laquelle on dépose du « Stracchino » fromage frais et crémeux ensuite on dépose dessus une fine couche de pâte à pain et cuisson ensuite. Pour ses pates faites à la main, la po cacha, farine de châtaigne, etc…
Une école navale est installée à Recco depuis le XVIIème Siècle. Les officiers issus de cette école sont réputés et recherchés.
Les façades des maisons sont ornées de peintures en trompe l’œil et il faut avoir un œil averti pour déceler ceux-ci. De très belles réalisations figurent sur les façades.
Le Sanctuaire de la Madonna del Suffraglio construit au XVIIe siècle, Son architecture néogothique s’intègre au paysage environnant.
Les confréries sont encore très implantées dans la vie religieuse.
A l’issue de la visite de Recco, nous partons en direction de Porto Fino en longeant la mer. Les plages de galets sont en grande partie privatisées.
Portofino est un village de 350 habitants Au moment de la Dolce Vita L’aristocratie anglaise a fait la réputation de ce petit port qui est très prisé par la jet-set et les grands noms. C’est le Saint Tropez de la riviera italienne. Le nombre de bateaux dans la crique est limité et le coût pour une nuit est de 20 à 25 000€/nuit
Pendant le Moyen Âge, le port naturel de Portofino servait de refuge pour la marine marchande de la république de Gênes.
Quelques bâtiments en fait sa renommée :
L’église San Georgio de Portofino construite en 1154 et détruite durant la seconde guerre mondiale a été reconstruite. Sa rosace comme de nombreuses églises de la région a été réalisée en marbre.
La villa Beatrice conçue par le célèbre architecte Gino Coppedé est construite en 1913, actuellement elle est la propriété d’une grande chaine hotellière internationale BELMOND. Elle est située en surplomb de la mer. Sa construction a été inspirée du néogothique.
La villa Altachiara est une villa de style victorienne construite en 1874 sur commande de Henry Herbert qui est connu pour avoir financé l’expédition qui a découvert la tombe du pharaon Toutankhamon.
Le château Brown
Retour à La Spezia par bateau avec un temps splendide température de 22/24°C avec un peu de brise.
Mercredi 28 mai
Direction Riomaggiore pour aller à la chapelle ND de Monte Nero connu sous le nom de sanctuaire de Montenero après une pente assez raide nous atteignons ce sanctuaire. Ce sanctuaire a été fondé à la suite de la découverte au 14 -ème siècle d’une icône byzantine. Nous prenons ensuite la direction du télégraphe et on constate la remise en culture et en état des terrasses à la suite d’un incendie en 2008 du maquis, la région incite depuis 2018 les personnes qui le souhaitent à remettre en état les fermettes et les terrains en culture. Tout en sachant que l’approvisionnement des matériaux doit se faire par hélicoptère et ensuite transport à la main.
Grace à l’incitation de la région et la volonté de jeunes vignerons les vignes renaissent ainsi que la culture de plantes aromatiques et citronniers.
Jeudi 29 mai
Toute bonne chose ayant une fin, il faut rentrer.
Le soleil nous accompagne sur le chemin du retour. Notre chauffeur Farid décide de prendre la route en passant par le tunnel du Mont Blanc.
Merci Jean-Claude pour les explications données sur l’activité industrielle de la vallée de l’Arve. Jean-Claude (frère de Monique) nous a vanter les centres d’intérêts industriels et touristiques de cette vallée où sont concentrées les industries de décolletage et usinage.
Farid nous quitte à Bourg en Bresse, le retour à Saints-Geosmes se fait avec un autre chauffeur et nous sommes heureux d’arriver après 12 heures de route et des souvenirs.
Merci à nos trois guides qui nous ont vendu leur région avec beaucoup de conviction, de gentillesse et de bienveillance. Ils ont su s’adapter aux différences de niveau du groupe et ont proposé un programme adapté pour ceux ne voulaient pas trop marcher ou pour les personnes qui avaient des difficultés dans les zones escarpées
AS
Je remercie au passage les photographes qui ont immortalisé l’évênement. Par contre beaucoup trop de photos me sont parvenues et le blog ne peut pas toutes les accueillir.
Vous aurez la possibilité de visualiser la totalité de ces photos sur notre chaine Youtube à l’adresse : ASL52 – YouTube d’ici quelques jours, un peu patience… les diaporamas ne sont pas encore terminés.
Le webmaster














































































































































