POINSON LES NOGENT

Neuf marcheurs nordiques se rassemblent sous les tilleuls en haut du village de Poinson-les-Nogent.

Le village silencieux a conservé son caractère original. Il est paré de nombreuses fontaines qui s’étagent en escaliers à travers ses petites rues sinueuses. L’église dédiée à Saint Léger trône au milieu des maisons.

Le soleil brille très largement parmi quelques cirrus blancs d’altitude. Les conditions météo estivales se poursuivent sur nos contrées depuis une semaine. Le décalage de la marche en matinée est justifié et très apprécié.

Dès que la séance d’échauffement s’achève, le groupe s’élance sur un petit chemin. Nous marchons sur le finage de Poinson-les-Nogent. Ici comme ailleurs, les écosystèmes et les milieux naturels sont vulnérables face aux pressions anthropiques. Autour de nous, les cultures agricoles sont prometteuses pour les agriculteurs. Toutefois, l’environnement paysager, la biodiversité et les processus écologiques sont altérés par les activités humaines.

Les substances chimiques utilisées en agriculture depuis quelques décennies ont contribué à éliminer les plantes nuisibles et une partie de la faune dans les cultures céréalières intensives et les prairies artificielles. Les oiseaux, la faune, la flore sauvage et les insectes manquent au rendez-vous si ce n’est en bordure des chemins d’exploitation ou il subsiste encore quelques bleuets et coquelicots qui font le bonheur des papillons.

Nous traversons le parc éolien du Haut de Conge. L’autorisation d’exploiter la centrale a été délivrée par un arrêté préfectoral en date du 14 avril 2010. Ce parc est équipé de 14 machines d’une capacité de 12 MW. Visible sur plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde il modifie les paysages au sens large.

Plus loin en bordure de forêt des propriétaires privés ont réalisé des coupes de bois à blanc sans se soucier du reboisement pour garantir la résilience de la forêt de demain.

Ici même, comme dans beaucoup de territoires agricoles et forestiers, l’atteinte par l’homme du milieu naturel est très forte. Les milieux artificialisés dont les cycles naturels sont arrêtés ou détournés n’auront plus la capacité de se régénérer naturellement.

Au milieu du village de Vitry-les-Nogent nous nous arrêtons devant l’église Saint-Vallier. Reconstruite au milieu du 19ème siècle cette église présentait des problèmes de stabilité depuis 1860 lorsque des lézardes furent constatées dans le bâtiment. Une partie d’un mur s’est éboulé dans le cimetière laissant apparaître l’intérieur du bâtiment. L’église menacée fut fermée au public en 1994. Afin de pérenniser le bâtiment remarquable, des travaux sur le gros œuvre, la toiture, les menuiseries ainsi que les vitraux ont été réalisés en 2016 et 2017.  Le mur du chœur démonté à environ un mètre de hauteur est devenu un muret d’enceinte. Un mur en pierre et en bois fut édifié pour refermer le bâtiment.

Mis à part la montée et la descente du plateau, le circuit ne présentait pas de difficulté majeure.

A.P.

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