C’est dans un secteur non encore arpenté que l’ASL avait convié ses adhérents « marcheurs » pour une des dernières sorties de l’année.
Ce n’est pas une, deux, mais bien trois parcours qui étaient à la disposition des adeptes des bâtons, des chaussures de rando et du bon air. Les quasi-50 volontaires allaient avoir de quoi assouvir leur passion.
Comme dit la chanson, « un kilomètre à pied, ça use, ça use, ça use les souliers ». Penser que les quasi 22 km qui attendaient la première vague de randonneurs allaient leur donner du fil à retordre ? Que nenni, après une bonne montée juste après le départ de Bourdon sur Rognon, façon de se mettre en condition, direction la forêt ombragée et un passage par l’ancienne abbaye de la Crête, en cours de restauration.
C’est en plein milieu des bois que le groupe parti de bon matin croisait le chemin d’un deuxième groupe parti une heure plus tard. Cette joyeuse troupe ainsi constituée prenait ensuite la direction du joli village d’Ecot la combe pour rejoindre le troisième groupe « des flâneurs » pour un pique-nique partagé ensemble. Tout ça, avec une coordination digne d’une horloge suisse.
La chaleur prenait progressivement la place de la fraîcheur du matin et l’ombre de ces belles forêts n’était pas de trop pour éviter les coups de soleil. La légère brise venant également rafraîchir les esprits.
Dès les agapes englouties, les courageux du matin reprenaient la direction de Bourdon-sur-Rognon pour la fin de leur périple. Tout d’abord une montée particulièrement éprouvante, sous un soleil de plomb, calmait les ardeurs.
Les flâneurs, quant à eux, partaient pour une boucle de 8km dans les sous-bois situés derrière le château du village.
Là encore, la bonne humeur était de mise malgré un soleil peut-être un peu trop agressif.
Après 2 heures d’efforts consentis, tout ce petit monde quittait le village d’Ecot la Combe, qui, grâce à l’ASL, avait doublé sa population pendant quelques heures. Objectif : retrouver et regrouper l’ensemble des randonneurs afin de partager un dernier verre « bien frais » sous les tilleuls du village.
Le seul regret est que l’habituel magnifique étang était malheureusement vide et sans vie. Bien dommage pour ceux qui connaissent ce lieu habituellement plein de reflets.
C’est au terme de cette journée particulièrement agréable et réussie que les marcheurs ont quitté ces contrées accueillantes et pleines de charmes.
À titre personnel, je remercie tous ceux avec qui j’ai partagé cette magnifique journée et qui m’ont fait confiance.
Jean daniel.
Pour ceux que cela intéresse, un peu d’histoire sur les lieux emblématiques de cette journée
Abbaye de la crête :
La Crête est fondée en 1121 sous le règne du roi capétien Louis VI le Gros, dont le pouvoir est encore faible, sur un domaine royal peu étendu autour de Paris et d’Orléans. Le reste du royaume est aux mains de seigneurs, parfois très puissants, vassaux du roi mais qui ne lui obéissent guère. L’abbaye de La Crête étant située dans une région-frontière où le comte de Champagne, elle est sans cesse en alerte, subissant tantôt la poussée du roi de France, tantôt celle des ducs de Lorraine (qui dépendent du Saint Empire Romain Germanique). Elle va ainsi profiter de ces rivalités pour obtenir une aide précieuse des comtes de Champagne (création de villages) et des ducs de Lorraine (sauf-conduits pour leurs terres).
Au XIe siècle, il existe déjà au lieu-dit « la Vieille Crête » un bâtiment qui avait été remis à l’ordre de Cîteaux. Un groupe de moines cisterciens, parti de Morimond, en prit possession vers 1118, mais ils trouvèrent le site peu favorable au développement d’un monastère et décidèrent alors de faire appel à la piété des seigneurs du pays pour construire une nouvelle abbaye, à quelques centaines de mètres en aval de la Vieille Crête. C’est en effet le seigneur de Clefmont, Simon II, qui offrit le site au bord de la petite rivière du Rognon, aux moines de Morimond – site conforme au modèle cistercien : un site sauvage, à l’écart du monde, du commerce des hommes et à proximité d’une rivière pour assurer l’autonomie complète du site. Celui de La Crête est certainement l’un des plus beaux du monde cistercien et on peut ainsi rejoindre Jean-François Leroux : « le paysage de la Haute-Marne profonde semble intrinsèquement cistercien et on peut rêver d’un itinéraire de redécouverte de tous ces hauts lieux médiévaux ; ceux qui le suivront seront hors du temps. »[7]
Baudoin, moine de Morimond et frère du seigneur Gui de Bonnecourt est alors nommé 1er abbé de La Crête et s’y installe avec douze de ses frères religieux, pour y construire la future abbaye. On sait que les religieux travaillaient à la construction du monastère, mais les moines de La Crête ont fait appel à des ouvriers salariés qui ont laissé leurs marques de tâcherons sur diverses pierres sculptées retrouvées sur le site. Faute de documents (seul subsiste un plan de 1705 de l’abbaye), on ignore la chronologie précise de la construction des différents bâtiments. Il semble que l’église ait été construite la première, avant 1150, car son plan est très proche de celui de l’abbaye de Clairvaux construite entre 1135 et 1150.
Au XVIIe siècle, une légende entoura l’abbaye, selon laquelle on y aurait retrouvé le tombeau de Mérovée, second roi des Francs saliens. Cette chronique, conservée dans les manuscrits Mathieu de la bibliothèque diocésaine de Langres, n’est qu’une pure invention due apparemment à l’imagination fertile d’un moine qui a voulu donner une antique et vénérable origine à l’abbaye
Source : Wikipédia
Ecot la combe :
Ce village encaissé dans la Vallée de la Sueurre est l’un des plus beaux sites du département avec son château et son étang entouré de verdure.
Dans ce cadre romantique, autrefois bordé de maisons d’ouvriers en métallurgie, il ne reste plus qu’un ancien atelier de fabrication, au bord du bassin de retenue. L’activité métallurgique dorénavant disparue y fut en effet très importante, puisque trois usines y produisaient annuellement 500 tonnes de fonte jusqu’au début du XXème siècle

























































































































Superbe journée, chaude mais très agréable. Merci à Jean Daniel pour l organisation et à l ASL. Bonnes vacances à tous.
Merci Jean Daniel pour cette belle journée qui a dû nécessiter un certain temps de préparation. Et merci aux photographes ! Profitez bien de vos vacances bien méritées. Mjo