Le soleil encore bien présent pour la saison a accompagné tout au long de l’après-midi 39 marcheurs bien décidés à se laisser glisser dans les profondeurs de la forêt.
Les frondaisons de certains arbres affichent leurs plus belles couleurs automnales. Les sous-bois arborent des teintes rouge, jaune, orange magnifiées par les rayons du soleil. Le sol est désormais recouvert de feuilles mortes.
« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle », chantait Yves Montand, évoquant le vent du Nord qui les emporte « dans la nuit froide de l’oubli ». Ce phénomène naturel a inspiré tant d’artistes et de poètes ! Il est tout à fait pragmatique puisque c’est un simple mécanisme de défense contre le froid pour les arbres. Chargé de fournir l’arbre en énergie grâce à la photosynthèse, le feuillage devient moins indispensable en hiver, où la lumière du jour est beaucoup moins présente.
Notre circuit traverse le bois du Vernon Fays (Vernon pour vernes et Fays pour hêtres). Le sentier sinueux et plat nous conduit ensuite dans le bois du Richier, puis dans le bois du Chênais (Chênais pour chênes).
Plus loin, le sentier forestier contourne un éperon barré qui surplombe les vallées du Véchet et du Rognon sur 3 kilomètres. L’appellation éperon barré signifie une avancée étroite de plateau entre deux vallées, coupée par un retranchement (mur de pierres sèches, palissade, fossé…), afin d’y établir un habitat. Les premières traces de fortifications de ce type aménagées par les groupes humains pour se protéger datent très souvent à l’âge du fer (environ 800 ans av. J-C). Malgré l’usure du temps les indices de cette occupation humaine : épierrements, levées de terrain … sont encore bien visibles sur le sol.
Sur le chemin du retour, notre vue se porte sur une nappe d’eau illuminée par le soleil. C’est l’étang de Vau édifié dans un site naturel, frais et reposant, à la source du ruisseau du Véchet. Il est ménagé pour la capture des poissons. Les pêcheurs y font une halte rafraîchissante et y vivent des bons moments de détente.
Le sentier nous a délivré une partie de ses secrets en particulier celui de nos ancêtres les gaulois qui ont immortalisé leur passage bien avant nous dans le Cul de Sac.
Alain P.

























































